À sa quatrième année presque complète dans la LNH avec le CH, Alex Galchenyuk connait un bon début de saison, avec 6 points, dont un but, à ses 7 premiers matchs.
En cette édition 2015-16, où il est finalement utilisé au poste de centre, il produit au rythme d’un 3e choix au repêchage, dont les partisans s’attendent. Après avoir principalement évolué à l’aile depuis ses débuts, il s’adapte à ses nouvelles responsabilités, et ce d’une façon brillante. On voit qu’il joue différemment cette année, et compose bien avec la pression. Lui qui nous a habitué à être avant tout un fabricant de jeu, il semble vouloir essayer de lancer plus souvent au filet. Quoiqu’il aurait avantage à utiliser son tir puissant et précis avec seulement 10 tirs au but jusqu’à maintenant. Doit-on voir en Galchenyuk le fameux premier gros centre dont l’équipe recherche depuis des années ? À 6’2″ et 207lbs, « Galchy » qu’on surnomme, ne joue pas gros, physiquement. Oui il est talentueux, rapide, et détient une excellente vision du jeu, mais opposé aux grosses équipes robustes, il se fait selon moi plus timide. Son jeu est principalement axé sur la vitesse, et le contrôle de la rondelle en entrée de zone offensive. Toutefois, il ne semble pas vouloir engager lorsqu’il y a peu d’espace de manœuvre. Probablement pour cette raison qu’on lui a jumelé le jeune Lars Eller à ses côtés, pour aller travailler majoritairement dans les coins de patinoire et les zones payantes.
En regardant les statistiques, Galchenyuk a gardé une moyenne de points par matchs relativement constante, de 0.56 à sa première saison, 0.47 à sa deuxième, et 0.58 la saison dernière. Lui qui a été souvent ennuyé par diverses blessures, a toutefois joué une saison de 80 matchs l’an dernier, point positif qui puisse démontrer qu’il a acquit la maturité physique afin d’affronter les rigueurs d’une saison de la LNH. Jusqu’à maintenant, il a contribué à chaque but de son équipe lorsqu’il était sur la glace. Un fait que seuls 4 joueurs du CH ont été en mesure de faire, soit Desharnais, Fleischmann, Mitchell et lui. Par contre, Galchenyuk possède un Fenwick atroce (Fenwick, nombre de lancers pour divisé par nombre de lancers contres, excluant les lancers bloqués), le 13ième du club après e.a. Smith-Pelley, Flynn, Weise et Semin, pour ne nommer que quelques uns. Que signifie ce pourcentage? Il est un indice de possession de rondelle, pour démontrer que le joueur étant sur la glace, domine l’équipe adverse ou non. Galchenyuk possède un Fenwick de 10 alors que le meneur, Pacioretty, lui est à 30. Rien d’inquiétant, sauf qu’à la prochaine entrée de zone de Galchenyuk, vous remarquerez le nombre de fois que l’adverse leur soutire la rondelle… Justement, une donne importante dans le hockey moderne.
Est-ce que Galchenyuk deviendra, dans un futur proche, ce joueur de centre dominant que l’organisation a besoin afin d’être compétitif avec les Toews, Getzlaf, Crosby, et compagnie? Pour le moment le mot d’ordre est » patience « , il doit encore s’habituer à son nouveau poste de centre, et être en mesure de prendre des mises en jeu importantes. Par contre, avec le système de jeu du CH, son potentiel est limité, par les responsabilités défensives dictées par l’entraineur Michel Therrien. On pense qu’il pourra peut-être un jour devenir un joueur d’un peu moins d’un point par match. Selon moi, il atteindra le plateau des 70 points, dès l’an prochain. Ce n’est que spéculation, mais avec Galchenyuk, le talent y est, et aussi, la dévotion.
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