L’effet Martin St-Louis

Le nouvel entraineur Martin St-Louis amène une nouvelle culture à Montréal. Sa nomination par le DG Kent Hughes représente un changement de philosophie chez le CH, changer le carcan conservateur défensif qui a défini l’organisation les 40 dernières années. L’équipe, traditionnellement basée sur un système défensif, à torts de composer avec des talents offensifs qu’ils n’ont pas réellement eu ou repêchés depuis leurs temps glorieux, est maintenant accompagnée d’une tête de hockey qui croit en l’offensive et la créativité collective en laissant les individus parler de leurs talents sur la glace.

Ce changement de culture est à ce qu’on voit déjà particulièrement favorable au développement des jeunes, forts enthousiastes de jouer pour MSL. Et directement lié à ce que Hughes avait mentionné à son embauche, vouloir une équipe rapide et excitante pour ses partisans. Sauf qu’après une saison misérable, la pire de son histoire, l’équipe recommence à trouver le chemin de la victoire ce qui ne plait aucunement aux ardus passionnés d’une reconstruction. Qu’en est-il de cette lancée depuis l’embauche de MSL, est-ce l’effet d’un nouvel entraineur qui amène un vent nouveau le temps d’une dizaine de matchs pour ensuite s’apaiser ou parlons-nous d’une situation qui tend à s’installer? Certes des joueurs heureux donnent plus à l’équipe et des joueurs qui ont la liberté de s’exprimer sans se faire éteindre par un système rigide aident particulièrement à garder cet élan victorieux.

Kent Hughes aura des réflexions difficiles à prendre d’ici la date limite des échanges. Voudra-t-il attendre avant de se départir de quelques joueurs afin d’aider son club à garder un rang au repêchage avantageux car tranquillement ils pourraient très bien s’éloigner du Top 5 en juillet prochain. Ou garder le statu-quo et y aller par étapes pour voir combien son équipe puisse s’améliorer avec la nouvelle équipe de gestion en place? Deux joueurs seront libres comme le vent en juillet prochain, Chiarot et Kulak. Ce serait désolant de les voir partir sans regagner d’effectifs en retour. Une mentalité qu’on a souvent observé les dernières années. Danault en est l’exemple probant. Tatar un autre. Pour n’en nommer que deux.

J’ai une grande confiance au duo Gorton Hughes, deux personnes qui ont démontré leurs compétences dans la ligue, le premier avec l’évaluation de ses effectifs avec les Bruins et Rangers, le deuxième passablement dans le même moule mais du côté des joueurs. Hughes est aussi particulièrement évolué dans le développement des joueurs lui qui devait aider ses clients à progresser afin de décocher des contrats mieux rémunérés. Entourés de Sedgwick on voit trois têtes analytiques et cartésiennes qui analysent la situation froidement et patiemment. De ce point de vue je comprends d’une part l’échange de Toffoli, s’enlever d’un compteur qui aiderait encore plus l’équipe aujourd’hui. Et maintenant attendre l’heure J afin d’aller chercher le plus de retour possible surtout que leurs joueurs montent en valeur avec les performances qu’ils offrent sur la glace.

Seriez-vous déçu si rien ne se passe d’ici la date limite? Moi oui. Mais pas par raisons de rang au repêchage nécessairement. Seulement par mentalité de perdre des effectifs sans retour. Surtout que cette année le CH pourrait se garnir de 2-3 premiers choix pour relancer la franchise.

Il y aura certes de bons joueurs disponibles après le Top 5, même peut-être plus facile de ne pas commettre d’erreurs en choisissant plus loin cette année. Pas très certain du potentiel des Geekie Savoie Kemell et compagnie. Sans parler de Wright qui deviendra potentiellement un excellent joueur mais peut-être pas un faisant partie de l’élite. La COVID et les inactivités ont crée un vacuum où l’analyse des espoirs est une tâche ardue. Possiblement que des joueurs qui ont vu peu de glace les deux dernières années puissent s’améliorer à un niveau inattendu plus tard dans leur développement.

Encore 2 semaines et on saura de quel bois sont faits les nouveaux gestionnaires du CH. Pour le partisan c’est l’attente, et l’espoir de voir un renouveau et non du remâché comme par les années passées.

Car, qui veut voir une équipe de milieu de peloton basée sur l’espoir de faire les séries?

Plus personne je crois, même pas son propriétaire, Geoff Molson.

 

DansLaBande

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