@francois28 Je précise qu'en tant qu'Européen j'ai toujours été amusé par le "facteur russe" qui pour moi n'existe que dans les fantasmes à moitié raciste d'une partie de l'opinion américaine. J'ai tendance à préférer les grands joueurs cités plus haut à leur équivalent canadiens ou américains. Sans compter que Markov reste mon joueur préféré que j'ai pu voir pour Montréal.
Mais je me demandais juste pourquoi, malgré souvent des physiques avantageux, typiques des boeufs de l'ouest (un peu de racisme à l'envers, ça ne fait pas de mal 😉 ), ça a raté plus coutume. Bon, si on prend entre 2004 et 2023, on récupère 2 des meilleurs joueurs de l'histoire, mais ça faisait rater ce que je voulais souligner!
Quand Larionov souhaite que les joueurs russes plus longtemps pour partir "au point", il n'a peut-être pas si tort. Les primosélectionnés quittent-ils trop tôt? Ont-ils trop de pression de la part de l'équipe qui les repêche, comme trop de rancoeur de celle qui les forme? Paraissent-ils trop bons dans un contexte qui les favorisent (voir Demidov!)
Je ne sais pas, mais pour me corriger, même l'acclimatation ne suffit pas: voir Yakupov, Grigorenko!
Tiens, quand on y pense, il y a un problème de consommation dans la ligue, secret de polichinelle (Nichushkin, bon courage!): une hypothèse pour certains? Et bien non, lui quand il n'est pas en cure, il carbure! Mais la tendance à l'excès de la culture russe pourrait donner une clé, envisageable pour quelques-uns.
Alors, sportivement parlant, existerait-il une explication rationnelle à ce taux de réussite plus faible que pour des américains?
Une autre hypothèse, plus terre à terre, viendrait du changement culturel: la LNH est une ligue de performance et il faut vite prendre ses marques dans un monde très différent du sien. Un ami revient du Canada où il a passé 18 mois et était bien content de revenir vers ses repères familiers (sauf la gentillesse très relative de mes compatriotes...): il vient d'un pays cousin! Imaginer un sportif, très jeune, pas forcément super éduqué, qui est choisi comme un taureau de ferme à un concours agricole et se retrouve dans un monde très différent du sien. A t-il les outils, au plus profond de lui, pour faire sa place? Pas si sûr...
On retrouve ce problème au football, où des joueurs russes sont étincelants en compétition internationale ,se font acheter par de grands clubs européens, et n'arrive jamais à montrer le quart de ce qu'ils ont montré devant le monde: Arshavin, Semak...
Le plus important dans notre affaire ici, c'est de voir si Gorton et Bobrov ont retenu les leçons du fiasco Kravstov. Si eux, lors de l'entretien avec Demidov, voient qu'il a les épaules assez solides pour le marché, go! S'ils ne sont pas sûr de ce point, mieux vaut passer son tour que de pourrir leur dernière chance d'avoir un joueur d'élite.
Et le doute méthodique sert juste à questionner nos certitudes, pas à ne pas agir! Mais on va dire qu'il y a un monde où le choix ne tourne pas comme on l'imagine. Quel joueur a l'échec le plus séduisant? Quel joueur a le plafond le plus aisément atteignable? Limite je serai plus rassuré si Demidov pouvait rester en Russie un peu plus longtemps ou rester en AHL, comme Reinbacher l'an prochain, tranquille!, pendant que le club progresse avec fun et pourquoi pas un joueur établi pour faire diversion (pas Marner, mais Crosby pour deux ans, ce genre d'écran de fumée séduisant...)